2020
Reclaiming the significance of decoration
Everyday Ornament emphasize the fact that that decoration remains important to highlight the singularity of an object, our way of life and our history. Memory is an incredible tool to understand our contemporary aesthetics, revealing political, cultural and social motives when we peel back the historic layers of these art movements. Less is more has itself become a conceit of the upper classes.
My purpose is to strive to uncover, reveal and re-introduce the ornament, using the practice of detail making, of adding more as a way to pick and trick the discourses built by high social classes. There are two dimensions to the installation presented. First is an appreciation of historic decoration through a range of ceramic objects like stools and vases. Ceramics are like history: made from the Earth, baked to become strong and fragile to sudden shocks. The history shown here is that of ornamentation in Western culture, and how abundance and scarcity come to represent shifting values through different eras. The second dimension is the materialization of my drawings, which is the predominant process in my practice. I used automatic drawing to reinterpret my connection with ornament.
I’m convinced that decor needs to exist. As a designer, illustrator and artist, ornament is a way to give a special value to objects.
Pour une ré-introduction du décor
Everyday Ornament est une collection de tapis de linoleum, tabourets et vases en céramique.
Mon projet déploie une reflexion personnelle sur le rôle historique et contemporain de l’ornement. Mon but : réintroduire le décor en l’inscrivant dans nos objets fonctionnels.
Je veux prouver qu’ornement et figuration sont des outils formidables pour éplucher une société sous toutes ses coutures, mais aussi pour raconter son histoire.
J’ai eu la chance de grandir dans une famille d’historiens de l’art, où politique et culture sont entièrement liées à la compréhension des mouvements artistiques. Mon mémoire fut d’ailleurs un moyen d’approfondir cette recherche et de comprendre mes obsessions pour l’éclectisme et la classification.
A Small Encyclopedia of Layers réunit mon univers de références (le cheval de Troie, le mille-feuille ou même le kinder surprise…) où j’y démontre que l’action d’éplucher, de découvrir une multitude de couches dans le même élément sont des moyens d’introduire toute forme de narration.
Comment raconter l’histoire de l’ornement avec la céramique comme médium ? En réalisant une partie de mon projet à EKWC (the European Ceramic Work Center), j’ai cherché à matérialiser cette idée de strate par la confrontation entre l’intérieur et l’extérieur d’un objet. C’est en déconstruisant l’ordre de mes ornements, toutes époques confondues, que je transmets mes propres histoires.
L’éclectisme comme arme, il m’est alors possible de combiner les styles pour y cacher des détails contemporains et triviaux. S’il appartiennent à notre quotidien, ils constitueront peut-être les ornements de demain pour devenir témoins de notre propre époque.
Je suis convaincue que l’ornement doit perdurer.
Pour avoir un recul sur notre ère, nos styles, nos sociétés, l’ornement doit être tout et partout. Il aura toujours ce droit de séduire, de dissimuler des détails, et de révéler l’identité de celui qui le crée.
En tant que designer, illustratrice et artiste, le décor est mon moyen de raconter, de donner une valeur à mes objets et de m’exprimer.
2020
Master Thesis
A Small Encyclopedia of Layers classifies by alphabetical order a range of items that all have in common a peeling system. Here references are not limited. In fact, they are a way to cross layers of the past, to create bridges between different universes in order to let you to compose your own recipe.
My goal is to intrigue you as much as I was seduced by the knowledge I discovered myself. The encyclopedia is a game and a peeling tool: I say ‘peel’ to imply the action (physical or symbolic) of removing something from a layer piece by piece.
I use this form to invite you to dive into my favourite themes and references. I welcome you into a world filled with strata, deadlocks and surprises. Everything is classified, stacked, assimilated. Everything has to be peeled to be revealed.
A small encyclopedia of layers (une petite encyclopédie des couches) est un abécédaire de références comportant chacune plusieurs niveaux de lecture.
Pour moi, elles représentent un moyen de voyager dans le temps, de créer des ponts entre différents univers tout comme d’y piocher quelques idées pour en faire sa propre recette. Voilà ce qui me plait tant dans le dictionnaire !
Mon but est d’amener mon lecteur à la même fascination que celle que j’ai trouvé en approfondissant ces connaissances. Une encyclopédie se décortique : j’utilise ce terme pour jouer autant avec la couche physique qu’avec la symbolique.
Ce pêle‑mêle devient alors le témoin de toutes les inspirations non moins éclectiques qui m’ont mené à mon diplôme.
2019
A Scene at the Seine is a short movie inspired by my own drawing process. It reveals how I get deep into the narratives that I’m drawing. Through a fantasist illustration of the Seine river, I travel through times, highlighting the importance of the historical layers in the city of Rouen and in my mind.
A Scene at the Seine est un court métrage inspiré de mon propre processus de dessin. J’y retranscrit la manière dont je plonge et me fond dans les histoires que je me raconte en dessinant. Au travers de cette illustration fantaisiste des bords de Seine Rouennais, je voyage dans les strates temporelles tout en comptant mon amour pour l’histoire.
2019
This is a drinking fountain, inspired by my research work on the history of tap water.
I propose to revisit important and attractive aspects of decorative fountains, that were built thanks to classicism, and the golden age of French fountains in the XVII century. Referring to an ancient style is a way to compare it to the modernism and efficiency that characterises our contemporary public spaces and fountains. Take time to look at the grandiose architecture of railway stations, as well as fountains, which give pleasure to the community…
La fontaine de la gare est une fontaine dont la forme résulte d’une recherche sur l’histoire de l’eau courante en Occident. Mon projet est un plaidoyer contre les fontaines d’eau potable hygiénistes : l’eau publique est un luxe qui aurait tout à fait le droit de devenir ostentatoire. Je propose de revisiter l’aspect décoratif de ces objets, en puisant mon inspiration dans le classicisme français, âge d’or de la fontaine au XVIIe siècle. Référer à un style antérieur est un moyen pour moi de contraster avec l’efficacité du fonctionnalisme qui caractérise nos espaces publics. « Prenons le temps de regarder l’architecture grandioses de nos vieilles gares, tout comme leurs fontaines, pour simplement y éprouver un plaisir visuel… »
2019
With Matilde Patuelli and Matilde Losi
This is a collaborative project that aims for a reflexion about the ISS and borders in space. It’s divided into a scenography space, a publication and a series of short movies.
ISS confines the actual liveable dimension for human beings in the outer space, which is roughly as big as a football field. Yes, very big in case it was your apartment, but think about spending from 3 to 6 months up there – all your routine happening within the same perimeter.
This installation gives an overview of the stakes that implies a life in space, as well as the political impacts that it hides.
Il s’agit d’une reflexion collective sur les frontières dans l’espace, et notamment celles qu’implique l’ISS (International Sapce Station). Le projet est divisé en un espace scénographique impliquant une installation, trois vidéos et une publication.
Si l’ISS couvre la superficie d’un terrain entier de football, elle n’en est pas moins un espace extrêmement exiguë. L’espace de vie et de recherche accueillant un groupe réduit d’astronautes est un sujet d’étude qui implique autant une observation de leur quotidien que les sujets plus larges qui s’y rapportent.
L’installation donne une vue d’ensemble sur les enjeux d’une vie dans l’espace, les impact scientifiques et politiques qui s’y rapportent.
2019
This is a series of tapestries and samples that I designed from my own drawings. This was one of my first opportunities to become more familiar with a loom and other weaving techniques.
Série de tapisseries et échantillons inspirés de mes propres dessins, pour moi la première occasion de comprendre les techniques associées au métier à tisser.
2019
This is a surprise vase. Under the multiple layers of aluminium foil, everyone thinks there is something inside. We have to peel it and wrinkle it, only to finally discover that it is empty. Branding and packaging are extremely well built: each story that a company gives to a product are selling techniques.
I’m making a fake branding system which promises a guilty pleasure, a cheating surprise… I’m playing with the kinder surprise egg and the Greek vase. They both are multi-layered objects that you can peel. Through fake antic narratives that appear throughout the aluminium sheets, I want to push the consumer to peel it to the end.
Voici un vase surprise. J’invite quiconque à éplucher ses couches d’aluminium, à ouvrir soigneusement cet objet pour y découvrir ses détails, au prix de sa propre destruction. Les techniques de branding et packaging sont savamment orchestrées : chaque histoire, univers qu’une compagnie construit autour de son produit n’est qu’argument de vente.
Avec ce projet, je fabrique un faux paquet qui promet un plaisir coupable, une surprise trompeuse… Je m’amuse à combiner le kinder surprise avec l’archétype du vase grec antique. Ces deux objets sont composés de couches successives (narratives, historiques et bien sûr physiques). Sur chaque feuille d’aluminium se trouve une scène qui invite à découvrir la suite dessous. Mon consommateur devra éplucher l’objet jusqu’à la fin…
2019
With Riwan Coëffic
“I love water, in twenty, thirty years, it will be gone” Jean‑Claude Van Damme.
These are vases, aquariums, in twenty, thirty years, we will not make any of those anymore.
As designers, it is difficult to admit that we make beautiful things for pleasure. Here, we chose to comvbine tiles and water because they fit well together.
« J’adore l’eau, dans vingt, trente ans, y en aura plus » Jean‑Claude Van Damme.
Ce sont des vases, des aquariums, dans vingt, trente ans, on en fera plus.
En design, il est difficile d’admettre de faire du beau pour le plaisir.
Ici, nous avons choisi d’associer le carrelage et l’eau parce qu’ils vont bien ensembles.
2018
Why do we have this tendency to accumulate objects which show how strong and powerful we are? Cars, watches, weapons, even jackhammers, what is it about these appliances? In the 1960’s, Moulinex “made the woman free”: could kitchen appliances be a new ironic symbol of strength?
I’m working on the idea of power raised by the hyper functionalism of our surrounding objects. Turning them into nonsense is a way to show how we need for approval with our belongings. These absurd monsters are the new symbols of the human power. How many functions, what size could we enhance to access to the higher point of virility? Stronger bigger faster invites you to try a range of new product for a powerful experience in the kitchen…
D’où nous vient cette tendance à accumuler des objets qui sont les preuves de notre toute puissance ? Voitures, montres, armes, ou même marteau-piqueurs, qu’en est-il de l’électroménager ? Dans les années 1960, Moulinex « libère la femme » : est-ce que les appareils de nos cuisines pourraient ironiquement devenir symboles de notre force ?
Je travaille sur l’omniprésence de l’hyper-fonctionnalisme. Ces monstres absurdes, aberrations fonctionnelles, sont les nouveaux « icônes du pouvoir ». Jusqu’à combien de paramètres, jusqu’à quelle taille pouvons-nous améliorer ces appareils pour qu’ils deviennent des armes viriles ?
2018
Every week I’ve made a newspaper and I’ve kept this practice for three months. That was my only rule to play around, and connect drawings from my childhood to current topics.
Chaque semaine un journal, et ce pendant trois mois. Ce fut ma seule règle, pour m’amuser à connecter mes propres dessins d’enfant à des sujets d’actualité.
2018
Hot water bottle and slipper: experiments with quilt and padding.
Bouillotte et sandales : tests sur textile et matelassé.
2017
This is a stool that I’ve made.
Steel, velvet, rope.
Voici un tabouret que j’ai auto-produit : métal, velours, corde.
2016
With Rosalie Blanc
A collection of handmade soaps for the Saint‑Etienne Design Biennial, sold at the souvenir shop.
Une série de savons auto-produits pour la boutique de la biennale internationale du design de Saint‑Etienne.
Education
2020 – Master of Art in Fine Arts and Design, Contextual Department, Design Academy of Eindhoven
2018 – DNA option Design, ESAD de Saint-Etienne
2016 - BTS Design de Produit, École Boulle
2014 - Baccalauréat STD2A, École Boulle
Experiences
2020 – residency at EKWC (European Ceramic Work Center) - Oisterwijk
2017 - internship at Klemens Schillinger Studio - Vienna
2015 - internship at Unqui Designer - Paris
Exhibtions
2020 - Dutch Design Week online
2020 - Live in Living Space - DDW Contextual Master online exhibition
2020 - EKWC text case - Tilburg
2019 - RR11 - Biennale de Saint-Etienne - Off
2019 - Villette Makerz - 100% festival - Off - Paris
2017 - Teaser - Biennale de Saint-Etienne - Off
Press
2020 - Étapes magasine - numéro spécial diplômés
2020 - Dutch Design Week online
2020 - Graduation Book
Everyday Ornament, currently on display at the Dutch Design Week Online Exhibiton.